Futur collège, suite.
Lettre du Président de J.U.E au Président du Conseil Départemental de l’Hérault
Objet : Futur collège Juvignac le 02/04/2021
Monsieur le Président,
Notre association a appris avec une grande satisfaction que la décision avait été prise d’implanter un collège dans la partie ouest de la Métropole, dont la population a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. La commune de Juvignac a participé généreusement à cette croissance puisque les deux derniers PLH 2007-2012, 2013-2018 lui ont « imposé » la construction de 3390 logements, alors qu’elle n’en comptait que 2500 en 2007, et que cet objectif déjà conséquent a en fait été largement dépassé.
Envisager notre commune pour recevoir ce nouvel établissement relève donc d’une logique certaine, la population réelle de Juvignac dépassant largement, à ce jour, les treize mille habitants.
Reste à déterminer sur quel site précis ce futur collège sera édifié. La question ayant été posée au premier magistrat de la ville, il nous a été répondu que l’emplacement proposé était celui du terrain de foot-ball Penaranda, mais qu’ »il n’existait aucun dossier et qu’aucun coup de crayon n’avait été donné« .
Une telle réponse ne manque pas de surprendre.
Premier sujet d’étonnement, sur la méthode : aucune étude préalable n’aurait été effectuée pour rechercher et identifier sur le territoire communal les deux ou trois sites les plus appropriés, puis procéder au choix final, après une étude comparative approfondie ?
Le deuxième questionnement porte sur l’emplacement proposé: le stade en question n’est pas le plus grand du département : coincé entre les pavillons du quartier ancien des Garrigues, les immeubles du quartier récent des Constellations, les courts de tennis et un espace boisé classé à conserver, il offre une superficie maximale de dix mille mètres carrés, ce qui est notoirement insuffisant pour un collège, enfin pour un « vrai » collège, doté des équipements indispensables, sportifs ou autres. Or il est exclu sur le terrain Penaranda d’aménager le moindre équipement annexe, ce qui devrait suffire à le disqualifier.
Dans ces conditions, quel « bricolage » imaginer? Empiéter partiellement ou totalement sur le bassin de rétention voisin, au prix de travaux importants et coûteux pour le recouvrir d’une dalle ? Un tel aménagement représenterait un surcoût non négligeable et ne ferait que résoudre une partie du problème.
Autre expédient : pour pallier l’absence de salle de sport il semble prévu de mettre à la disposition des élèves le gymnase Jean Moulin et/ou la salle Lionel de Brunélis, pas très éloignés, certes, mais déjà très largement utilisés par les diverses associations sportives de compétition ou de gymnastique d’entretien. On relèvera au passage que les installations existantes ont été construites il y a fort longtemps et qu’elles sont déjà saturées, l’augmentation du nombre d’habitants ayant pour conséquence immédiate et irréversible d’en augmenter la fréquentation.
Il ne manquerait plus alors que soit envisagé de sacrifier l’espace boisé classé pour faire une cour ou un parking, ce qui serait totalement anti-écologique !
Enfin, il faudra aménager un nouveau stade. Mais où? Le choix semble se porter sur un autre bassin de rétention situé entre l’école Nelson Mandela et la Mosson. A quoi bon prévoir des bassins de rétention si une tout autre fonction leur est ensuite attribuée ?
Dans le choix qui doit être fait de l’emplacement du futur collège, le premier critère à prendre en compte est celui de l’intérêt de ses futurs utilisateurs, élèves et professeurs. Cet intérêt requiert de réaliser un « vrai » collège, un collège complet avec ses espaces dédiés, respectivement, d’enseignement, de détente et d’activités sportives. Un tel emplacement existe bien entendu sur le territoire de la commune mais ce qui est certain c’est que ce n’est évidemment pas celui du stade Penaranda.
Peut-être est-ce celui auquel une étude avait été consacrée il y a quelques années, sur ce même thème de collège et d’équipement sportif et qui mériterait à tout le moins d’être sorti du placard dans lequel il a été archivé, pour être comparé à la seule proposition à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.
Notre association espère, Monsieur le Président, que la brève analyse qui précède vous conduira ainsi que vos services à procéder à une étude sérieuse de cet important projet, qui mérite certainement mieux que le sort qui semble à l’heure actuelle lui être réservé.
Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président l’expression de notre respectueuse considération.
Michel Moncheny